Maurice L. Bach

Bonjour (dire « Salut » ? Moi ? Voilà beaucoup trop de familiarité !). Mon nom est Maurice Ludwig Frédéric Wolfgang Franz BACH. J'ai 17 ans, et je suis né à Berlin, en Allemagne. J'étudie la musique et joue du violon et il me reste encore 6 années à rester dans cette école ! Côté coeur, je ne sais ce qu’est l’amour ; je n’ai pas le temps pour ces sornettes ! Souvent, on me qualifie de génie, d’arrogant, de fière, de vantard, d’égoïste, mais je n’ai nul honte de l’avouer... Et tout le monde sait que je parle dans un langage peut-être un peu trop civilisé pour la vermine sans éducation. Et, quelque chose qui me fais beaucoup rire, on me dit souvent que je ressemble à Logan Lerman. Et puis, de toute façon je ne suis qu'un personnage... Mon créateur est Mimoon, elle a 15 ans, et vit dans une grotte cachée dans un endroit mystérieux. Elle trouve que le design est en cours de réalisation, je pense =p, mais aussi que je cite, « WE ARE THE BEST !!! ». Elle a découvert le forum en étant la fondatrice (« éwai » dit-elle fièrement), et puis elle a lu le règlement car elle sait que le code est auto-validé par elle-même (vive les pléonasme !).

Histoire

« Je suis un prodige, un génie, une lumière. »

Si l’on devait décerner le prix de l’originalité du choix de prénom pour son enfant, ce serait sans aucun doute qu’on le décernerait à mes parents. Je ne sais si je dois être fière ou, au contraire, être exaspéré de leur goût pour le moins fantaisiste. Car en effet, je m’appelle Maurice, Ludwig, Frédéric, Wolfgang, Franz, Bach. Si vous avez un minimum de culture musicale, vous avez évidemment reconnu les prénoms des grands compositeurs. Maurice Ravel, Ludwig van Beethoven, Frédéric Chopin, Wolfgang Amadeus Mozart, et Franz  Schubert. Sans compter mon nom de famille, Bach, qui a créé la célèbre Suite pour violoncelle. Néanmoins, ce nom n’a rien de très impressionnant lorsqu’on sait qu’il est plutôt courant en Allemagne. Tous ces musiciens qui composent mon nom sont considérés comme des génies dans le monde entier. Leurs œuvres sont restés dans les mémoires et on les joue encore aujourd’hui dans les plus grands opéras du monde. Comme on peut le deviner, mes parents sont des passionnés de musique classique, et ils espéraient en me donnant les prénoms de prestigieux compositeurs me donner par la même occasion le génie de chacun d’eux. Et il faut croire que cela a plutôt bien marché, car je suis un prodige. Je ne dis pas cela seulement pour me vanter. Je ne suis pas une personne qu’on appelle « pistonnée » par ses parents, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Je me suis moi-même détaché de mon père et de ma mère pour qu’ils me laissent voler de mes propres ailes. Ils étaient trop étouffants. Ils ne s’en rendaient sans doute pas compte, mais ils m’empêchaient de vivre pleinement ma musique. C’est pourquoi je les ai quittés, tout simplement. Enfin, ne nous attardons pas trop là-dessus. Reprenons plutôt sur mon génie.

Je suis une personne extrêmement talentueuse, que ce soit pour la scolarité normale ou artistique. Je maîtrise autant les algèbres que l’archet de mon violon. Mais mon génie n’est pas la seule raison de tout mon succès. Je produis un travail acharné et passionné pour arriver à un tel résultat. Je suis ce qu’on appelle un élève modèle. On me reproche même d’être trop sérieux. Mais il y a une raison à cela. Voyez-vous, j’aime la beauté. Comme tout le monde, me diriez-vous. Pourtant, il y a une différence entre moi et les autres. J’aime ce qui est raffiné et grandiose, ce qui a du talent et du génie ! Je fais partie des personnes qui savent reconnaître la beauté là où elle est la plus profonde, la plus sublime et la plus majestueuse ! Mais aussi là où il n’y en a pas… Et cela particulièrement dans la musique et l’art en général. Je suis quelqu’un de passionné qui recherche toujours cette perfection, dans les œuvres des autres, tout comme dans les miennes. Cela me rend très perfectionniste. J’aime que tout soit parfait et rejette tout ce qui est laid et inutile. Malheureusement, ces choses sont très courantes de nos jours. La crasse et la vermine sont de plus en plus présentes, c’en est désolant… Mais que pouvons-nous y faire ? A part compenser par son propre talent ? Mais il faut savoir que je prends beaucoup de plaisir à m’entraîner. Il suffit de regarder mon visage lorsque je joue. De mon habituel air fière et froid, il ne reste qu’un léger sourire de plaisir qui s’étire de plus en plus au fil du morceau. La plupart des personnes qui m’ont vu jouer ont souvent été surpris de me voir faire un tel sourire. Ils ne m’en croyaient pas capable. Pourtant c’est la réalité. Je suis tout à fait une autre personne lorsque je joue. La musique est ma raison de vivre et je ne sais pas comment je réagirai si je devais m’en séparer.

Certains me disent vantard et narcissique. C’est vrai, je le suis. Mais je n’ai pas du tout honte de l’avouer. Je suis de nature franche et honnête. « Trop franche » me diraient d’autres, mais je ne vois pas en quoi cela est un défaut. Je dis ce que je pense, même si cela est blessant pour certaines personnes. Je n’ai rien à faire de la fierté des autres, bien que je sois plutôt préoccupé par la mienne. Culpabilité est un mot inconnu de mon esprit. Je ne me sens jamais coupable de quoi que ce soit, même si je suis en faute. Après tout, ce qui est fait est fait, et on ne peut pas le changer.

Il paraît que j’ai une faiblesse. On me l’a déjà souvent reproché, bien que je n’y fasse pas réellement attention. Malgré mon génie, malgré ma virtuosité, il y a néanmoins un domaine où je ne comprends rien. Ce sont les sentiments humains. Ces choses sont vraiment un grand mystère pour moi. Pas que je n’en éprouve pas, non. Je suis peut-être froid, mais j’ai tout de même quelques sensations de temps à autre. Disons plutôt que je ne comprends pas comment les émotions marchent. J’ai beau cherché, je ne vois pas les liens logiques qui les font se suivre. C’est plutôt frustrant parfois, je dois l’avouer. Mais peu importe, j’ai fini par abandonner à essayer de comprendre. Ce n’est pas si grave après tout.


« Ce n’est que plus tard que je compris qu’il était plus agréable de voler si le ciel était plus vaste. »

S’il y a bien une chose dans laquelle j’ai grandi, c’est la musique. Mes parents sont ce qu’on appelle des passionnés, et ceux-ci m’ont transmis cette passion. Et, bien que cela me déplaît de l’avouer, je leur en suis plutôt reconnaissant. Ce sont eux qui m’ont montré la voie de la musique classique, qui m’ont emmené voir mes premiers opéras et qui m’ont aidé à faire mes débuts. En réalité, dès ma naissance, ils voulaient faire de moi un grand musicien. Il suffit de connaître mon nom pour le deviner. J’ai plutôt eu de la chance d’avoir de tels parents. J’ai pu commencer à apprendre très tôt, de plus avec les meilleurs professeurs. Voyez-vous, j’ai l’avantage d’être riche. Il ne fut pas difficile pour mes parents de trouver pour moi des cours privés avec des musiciens talentueux contre une petite somme d’argent pour le moins attirante. J’appris à une vitesse incroyable, et à 6 ans, je savais déjà jouer avec brillance l’Ave Maria de Schubert avec virtuosité. Pour cette raison, on m’appela enfant prodige, enfant précoce, enfant virtuose, et toutes les déclinaisons possibles. J’étais fière de ce titre qu’on me donnait. J’avais l’impression que le monde s’ouvrait à moi, que mon avenir était tout tracé dans la gloire et le succès. Plus tard, je participai à de nombreux concours. Je remportai la plupart d’entre eux haut-la-main, écrasant tous mes adversaires. Rien ne semblait pouvoir me surpasser. J’étais fière, heureux, et prodigieux.

Mais un problème se heurta à moi, un problème qui venait de mes parents et de la jalousie qu’on éprouvait devant mon incontestable talent. Mon père et ma mère étaient toujours présents lors de mes représentations. Ils étaient si fières de moi qu’ils me faisaient des éloges parfois un peu trop exagérées (et peut-être est-ce pour cette raison que je suis devenu si narcissique aujourd’hui). Même à moi, cela avaient tendance à m’exaspérer. Ils parlaient de moi comme s’il s’agissait d’eux-mêmes, alors qu’en réalité, ce n’était pas réellement eux qui possédait le talent. Les gens voyaient que c’étaient mes parents et non réellement moi qui avait voulu devenir musicien. Et c’est de là que vinrent les rumeurs. Celles qui disaient que mes parents avaient soudoyé les juges des concours auxquels j’avais participé. Celles qui disaient que je n’étais qu’un « pistonné ». Celles qui disaient qu’en réalité, tout cela était truqué et que je n’avais aucun talent. Une véritable insulte à mon égard qui ne vit que pour mon violon ! Au début, je n’y prêtais pas attention. Cela m’importait peu de savoir ce que les gens pensaient de moi. Tout ce qui comptait, c’était de faire ce que j’aimais. Jusqu’au jour où l’on refusa ma candidature à un concours. Mes parents ont fait un scandale. Ils ont hurlé, insulté, et menacé les organisateurs du concours. Ce qui n’a fait qu’aggraver la situation. Suite aux menaces de mon père, ma réputation d’enfant pseudo prodige n’a fait qu’augmenter. On me regardait d’un œil mauvais et on ne reconnaissait plus mon talent. Peu à peu, ma gloire commençait à disparaître. Si ça continuait ainsi, je ne pourrai jamais devenir le grand musicien que mes parents avaient rêvé que je sois… « Que mes parents avaient rêvé que je sois… » C’est à ce moment que j’ai compris. Ce rêve ne m’appartenait pas. Il était celui de mes parents. Et cela, les gens l’avaient réalisé depuis bien plus longtemps que moi. Depuis, ils avaient cette image de moi. Pour eux, je n’étais qu’un gamin pistonné, rien de plus. Un pauvre enfant qui n’avait pas décidé de sa destinée. Mais j’allais leur prouver qu’ils avaient tous tort.

Et c’est pour cette raison qu’un jour, sans prévenir personne, je suis parti. Simplement. J’avais tout de même laissé une lettre adressée à mes parents derrière moi, disant que j’allais bien, qu’ils pourraient toujours me voir. Mais il fallait qu’ils me laissent, qu’on se retrouve moins souvent, que je ne voulais pas de leur aide. Je voulais devenir totalement indépendant. Avec l’aide de l’un des hommes qui travaillaient pour ma famille, j’ai quitté Berlin et je suis allé par moi-même à Vienne, la capitale de la musique classique. J’avais reçu une lettre d’une certaine académie, et j’avais le sentiment que là-bas, je réussirai à nouveau.

by Marabout